Quand il était petit, on lui avait sûrement répété qu'on aurait préféré une fille.
Il avait alors pris d'habitude de cacher ses petites voitures, de mettre de côté ces rêves de trains électriques. Et pourtant. Quelques échappées dans ses wagons devenus enchantés l'emmenaient tous les soirs dans des plages imaginaires. Une fois, il a même vu des dromadaires prendre le thé dans une bibliothèque, et sa grand mère rire en tournant les pages d'un livre vivant.
En grandissant, il a eu moins de temps pour ces voyages. Et puis il les a oubliés, perdu les tickets précieux, vidé définitivement sa valise. Il n'a plus voulu partir, comme si les départs lui faisaient peur.
Des fois, il se souvient. Du sourire des fleurs qui l'acceuillaient, des odeurs fabuleuses de chocolat chaud venant de l'échoppe de simone -la dame aux chats- et des abres à douceurs sous lesquels quelques lamas gourmands aimaient discuter.
Un jour, il se dit, un jour j'oserai -même si je ne dois pas revenir.
Il attends encore. Mais la valise est prête. On ne sait jamais...
que c'est beau et vrai... je suis transporté dans son (ton) imaginaire d'un seul coup et reviens doucement à la réalité dans un petit train multicolore
RépondreSupprimervéro
Le plus beau des voyages!
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