De longs arbres, des baisers, quelques nuages blancs, légers.
Le froid ne lui pique pas les joues, le calme qui l'entoure ne l'inquiète pas non plus.
S'il y a si peu de mots dans sa tête, c'est qu'on a oublié d'en mettre au moment où l'on rempli les enfants sans poser de questions.
Elle ne se sent pas vide pour autant : dans sa tête, il y a plein d'autres choses. L'odeur du miel, son épaisse onctuosité le matin, le pellage brillant de son chat, si doux à caresser, le craquement de son panier en osier quand il est trop chargé.
Alors... Alors le reste ne la surprend pas. Elle sait déjà qu'il n'y aura que des images, du rugueux ou de la tendresse, le parfum des oranges en hiver.
Il faut juste se dire que ce n'est pas si triste.